Yann Audic – expert Wipplay – était membre du jury au concours CHASSEURS DE TRÉSORS, organisé l’été dernier pour la SNCF. Yann vient de sortir un ouvrage photo chez « Rue Du bouquet » qui est l’aboutissement de plus d’une année de travail.
Nous lui avons posé quelques questions sur ce livre, sobrement intitulé « Japon ». Un travail 100% argentique construit après plusieurs voyages. Le livre a été entièrement réalisé à Paris : gravure, impression, diffusion etc.
Quelle est l’obsession photographique poursuivie au fil de ce projet ?
« L’extraordinaire banalité du quotidien m’obsède et se retrouve dans tous mes travaux. Ça me permet de sortir du folklore, d’être en contact avec les gens. J’aime les faire poser, j’ai par exemple toutes cette série d’adolescent à mobylette à qui je demande de poser. Je suis épaté à chaque fois par le nombre de personnes qui se prêtent au jeu et les relations – même courtes – que ça crée. Mon travail sur le Japon n’y échappe pas. Loin de là. »
Quelle lumière berce ce projet ?
« Je travaille beaucoup en lumière naturelle spécialement sur ce dernier projet « Japon » où tout est photographié à l’argentique. C’était incontournable, car il me fallait pas mal de lumière pour avoir le rendu neutre que je recherchais. Après j’aime aussi les lumières parfois un peu plus dramatique, les ambiances très nuageuses, ça dépend de mon intention ! »
Quels photographes vous inspirent ?
« J’aime beaucoup le portrait documentaire voire ethnographique : le travail de Charles Fréger ou de Rineke Dijkstra par exemple. Ils ont chacun dans des domaines différents cette volonté de montrer de façon très neutre, de témoigner presque d’inventorier et, avec un grand soucis de l’esthétique et de la mise en scène en même temps, c’est un très beau mélange je trouve et j’essaie d’avoir une approche similaire. »