Avec cette série, consacrée aux vestiges laissés par l'occupation Allemande, le long de l'Atlantique, en particulier en Bretagne, J'ai voulu montrer que te temps n'a pas eu raison de toutes les constructions guerrières...Je suis attachée au devoir de mémoire, et le fait que bunkers, blockhaus, casemates, murs, subsistent et vivent leur vie propre, constitue pour moi, un témoignage contre l'oubli. L'innommable a bien eu lieu, des gens ont souffert des soldats qui pensaient leur cause juste, sont venus perdre la vie sur nos côtes. Des drames humains ont eu lieu, et les vestiges de béton subsistent... Pour moi, loin de défigurer le paysage, ils lui apportent un supplément d'âme, j'aime les rencontrer et les photographier lors de mes balades... Et souvent les artistes s'en servent comme des supports visuels, pour leurs fresques ou leurs graphs. De la pointe de Trévignon, à la Torche, en passant par la baie de Douarnenez, les ouvrages défensifs, très bien conservés nous enjoignent de ne pas oublier. A une époque où le bruit des bombes se fait entendre dans le monde, il faudrait encore crier "plus jamais ça! ". Je dirais avec Prévert" Quelle connerie la guerre!" Et les vestiges muets, sont bien plus éloquents que les mots.