En fait, je veux me détacher de toutes mes attaches, toutes ces chaînes que je me suis forgée par mes peurs, mes relations, mes envies, mes échecs - mes regrets. Tout ce qui n’a pas fonctionné, qui nourrit cette haine de vie et cette incompréhension de l’être et du vivant. Je veux déceler le pourquoi. Celui auquel je me heurte inlassablement. Celui qui fait naître mille nouvelles interrogations et efface toutes réponses. Rendre mes sentiments plus malléables que de la guimauve, qu’ils soient capables d’encaisser l’intrusion du trop sentimental, gérer l’amoncellement de l’ennui. Sentiments à la fois absents, chimériques. En parallèle, outrageusement démesurés, à certaines lunes. Tous dénués d’énergie positive. Il est temps que je reprenne mon souffle. Que je trouve mon rythme. Que je comprenne ma vie pour décider de vivre.