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1, 2, 3 ~ T’as ce petit repli dans le coin de la poitrine. Ce petit bout de souffle qui s’égraine. Cette petite graine qui s’essouffle. Ça te remplit subitement d’une sensation pleine, si pleine qu’elle en est presque douloureuse. Basculée, bousculée, tu te dis que toi seule en perçoit la beauté. Autour de toi : le monde. Ca s’agite. C’est un véritable carrousel, un théâtre de chaire. Rien n’arrête le manège de ces corps qui se hâtent, de ces gesticulations incessantes. Ils se hâtent. Ils se hâtent de courir après leurs soupirs. La hâte est telle qu’elle paraît fausse, froide. Une hâte quasi sans tête, une hâte qui se rue sur l’oublie. Toi, tu as ce petit repli dans le coin de la poitrine. Cette sensation pleine, si pleine que tu crains que le vide ne la remplisse. Bousculée, tu bascules. Rêve et réalité se fondent en une transe dont tu peines à dessiner les contours. Au creux de ta poitrine il bat. Il accélère lui aussi. Mais ce n’est pas de la hâte, non. C’est une course vers le fond de ton âme. Alors tu continues de courir, sans t’arrêter. Le carrousel du monde continue son manège incessant et toi tu cours. Il palpite, il n’est plus seulement le muscle qui maintient en vie ton corps : il dessine le rythme, il compte les temps. Tu n’as plus qu’à te laisser glisser entre l’inspire et l’expire et à te laisser guider. Tu n’as plus qu’à laisser tes pas caresser le parquet. Sentir le souffle de la foule dans le sillon de ta nuque. Regarder la musique séduire les ondes du temps. Percevoir les frissons jusque dans le bout de tes doigts. Tu tournoies, tu voles. Tu n’es plus seulement un corps en mouvement, tu communies avec le Tout. Tu n’as plus qu’à écouter le silence de l’instant. Le monde continue sa hâte, mais toi tu as stoppé le temps. Toi, tu danses.