"Ère de progrès", le début du XXe siècle vit naître un engouement pour les lieux récréatifs tels que les terrains de jeux, les fontaines et les parcs d’attraction. Des lieux considérés comme un élément essentiel au bien-être des citoyens. Cependant, nombre de ces lieux de récréation encourageaient au début la consommation d’alcool et autres recherches du plaisir proposant cigares, manèges, jeux d’argent,…. Répondant aux désirs des foules urbaines, leur fournissant un univers fantastique qui permettait de s’évader de la réalité de la ville et de s’en donner à coeur joie ; cette série de photographies nous plonge dans un univers utopique, idyllique et par conséquent hétérotopique. Les clichés décontextualisés, le cadrage devient important : les stands différent les uns des autres, les détails sont mis en avant, les plans s’entremêlent dans un mélange de couleurs, d’écriteaux et d’intensité lumineuse plus ou moins forte, mettant en avant le graphisme d’une architecture éphémère, décorative, établie suivant un même modèle signalétique. Référence à « la ville qui ne dort jamais, une double lecture de ces lieux s’offre alors à nous : à l’émerveillement succombent le kitch et le cheap d’une ville dans la ville, un lieu artificiellement illuminé par la culture populaire.