Être une femme c’est d’abord apprendre à vivre en retrait, en effet nombreux sont les domaines dans lesquels les femmes restent dans l’ombre. Et même s’il arrive qu’elles effectuent un travail égal, en y mettant la même énergie et le même investissement qu’un homme, elles restent cependant moins reconnues pour leurs actes. Au vu des scandales tel que les violences sexuelles, d’harcelement qui éclatent actuellement dans les milieu très médiatisé comme dans le secteur du cinéma, du journalisme et du sport, où la paroles des femmes victimes est systématiquement remis en cause. J’ai souhaité à travers cette photographie illustrer l’enfermement mental la pression sociale, et la solitude que subissent les femmes au quotidien. Cette jeune femme s’appelle Lucille, elle se trouve derrière un grillage la condamnant à rester passive face au monde extérieur qui évolue. Elle est par ailleurs impuissante, enfermée dans sa condition, condamnée à être considérée comme le deuxième sexe celui qui restera toujours inférieur. Néanmoins, le regard puissant et déterminé de Lucille montre la force, l’énergie et l’ardeur que dont toutes les femmes doivent faire preuve pour parvenir à l’égalité. Même si une ligne horizontale cache sa bouche, ses yeux grands ouverts contrastent avec l’impossibilité qu’elle a de s’exprimer. Cette jeune femme spectatrice est privée de parole, tandis que son regard souligne la volonté d’agir, de monter sur le devant de la scène Le cadrage serré en opposition au grand espace du spectateur, nous captive et nous réduit le temps d’un instant dans le sentiment d’emprisonnement. Son regard droit et puissant, met en lumière sa volonté de se battre et de briser ce grillage pour se faire entendre !