Venise
Trois jours durant, j’ai suivi le même chemin à travers les ruelles entrelacées de la ville, arpentant chacune d’entre elle m'imaginant sortie d’une toile grande et majestueuse du vieux maître qui l’a peinte et dépeinte sans cesse jusqu’à sa mort, observant d’un regard lupin le jour qui ambrait la vie s’écoulant sous les ponts et celle qui avait été figée dans les murs des places ; chaque jour la cité lacustre se parait de couleurs nouvelles et alléchantes, d’odeurs à nulles pareilles et de bruits émanant de ses toits, capables d’interrompre dans leurs logorrhées incoercibles tous les docteurs s'y aventurant.