Le Champ d'illusion
J’habite une grande ville où l’arbre a été écarté des rénovations urbaines au profit d’une esthétique minérale totalement inadaptée au climat méditerranéen, voire au réchauffement climatique indéniable. Dans la nature, la puissance protectrice des arbres et des végétaux s’impose à moi comme une évidence. Leurs feuillages bienveillants créent des transparences au potentiel graphique infini, et je retrouve l’émerveillement des étés de mon enfance, passés dans les champs. Je travaille ainsi à dépeindre ces paysages comme on se souvient d’un rêve, avec des images fugaces qui se superposent. C’est avec une double exposition à la prise de vue que je tends vers une représentation visuelle impressionniste. Et mon champ de vision, comme balayé par branches d’arbres agitées par le vent, est sujet à des illusions visuelles poétiques.