CANEVAS DE ROME
CANEVAS DE ROME 2016 Canevas de Rome s’inscrit dans une logique de recherche déjà entreprise avec mon précédent travail « Terres Neuves » sur la révélation colorimétrique et lumineuse des lieux et la réflexion sur les liens ténus entre photographie et peinture. Le titre fait référence aux toiles dessinées servant à la broderie, un faux semblant décoratif qui inscrit l’ensemble des photographies dans une collection de détails architecturaux et d’ambiances. Cette série donne à voir une Rome fantasmée où les monuments, les ruines antiques deviennent les personnages d’un voyage onirique et poétique. L’esthétique très picturale de ces photographies n’est pas sans rappeler le style romantique et impressionniste des peintures de Théodore Rousseau, Caspar David Friedrich ou William Turner. La faible lueur crépusculaire révèle tantôt la majesté des lieux, tantôt son étrangeté. On ne distingue plus que l’on ne voit, mais le mystère émerge toujours de ce qui n’est pas visible. Le temps et l’espace se confonde et se confronte dans une mise en abimes de la mémoire des vies passées et de l’exubérance de ville éternelle. Une vision contemplative dans ses aspects les plus romantiques. Les ruines et les détails architecturaux forment les décors de tableaux témoignant d’une civilisation qui n’a eu de cesse de construire. Un empire de pierre qui à notre époque, nous rappelle encore la relative solidité de notre société. A noter que cette série figure sur mon nouveau livre Hypernoir qui présente une sélection de mes travaux photographiques réalisée entre 1988 et 2016 accompagnée de textes d’Arnaud Le Gouefflec. Cet ouvrage est paru aux Editions du Petit Oiseau.