MACHINERY
MACHINERY 2016 Machinery fait écho à nos préoccupations matérielles, ce que nous créons, utilisons puis abandonnons pour un nouvel outil plus performant ou plus innovant. Bien avant le phénomène actuel d’obsolescence programmé, l’homme a toujours voulu remplacé ce qu’il avait déjà, pour l’amélioré et évoluer dans sa quête d’excellence. Dans cette série, c’est la mémoire des machines qui est au centre de l’attention, d’une machine en particulier. Cette épave, immobile, statuesque, exposes ses organes, ses membres, impose sa mémoire. On ne distingue que quelques éléments du fuselage, des réacteurs émergeants de l’obscurité dans lequel sommeil la machine. Au-delà de la simple représentation d’un aéronef, les images évoquent plutôt la symbolique d’un cétacé échoué ou d’un vaisseau spatial oublié. Dans les deux cas, la machine ou l’animal n’a plus d’autre choix que d’attendre que l’on vienne l’aider à le remettre dans son élément, soit que l’on vienne pour le dépecer. La fin de l’histoire est encore inconnu à ce jour, seule certitude cependant, l’homme restera toujours maitre de ses créations. A noter que cette série figure sur mon nouveau livre Hypernoir qui présente une sélection de mes travaux photographiques réalisée entre 1988 et 2016 accompagnée de textes d’Arnaud Le Gouefflec. Cet ouvrage vient de paraître aux Editions du Petit Oiseau.