Une cohabitation plus ou moins harmonieuse. Dépendant des ressources naturelles pour notre survie, nous avons appris au fil des siècles à écouter, comprendre et collaborer avec notre environnement. Cette coexistence initiale se confronte, depuis le début du XXème siècle, à la société industrielle, dont le modèle d’urbanisme se base avant tout sur l’optimisation de l’espace et non sur le respect de notre environnement. De tels ensembles urbains repoussent la nature, la parquent, en font davantage un élément de décoration qu’un vrai partenaire de vie. L’agriculture intensive, imposée par les dogmes de croissance sans fin, privilégie quant à elle le rendement à tout prix et exerce sur la nature un véritable stress de productivité. La capacité unique de notre environnement naturel à se régénérer et à croitre de lui-même en a fait une matière première de choix que l’homme veut optimiser par tous les moyens, au risque de l’épuiser. Notre rapport à l’environnement n’est plus basé sur la collaboration raisonnée mais sur l’exploitation décomplexée. Pourtant, en y regardant de plus près, ce rapport de force s’inverse régulièrement. Sous une apparente résilience, la nature s’adapte sans cesse, imite, s’insinue où elle peut, reprend du terrain dès que nous relâchons la pression de notre présence. Elle s’invite sur les monuments et les friches abandonnées, témoins de notre histoire et de notre activité passée. La prise de conscience de nos abus, bien que tardive, a permis le développement d’espaces naturels protégés, de modes d’agriculture raisonnés, d’habitats éco-responsables ou encore de jardins remarquables, dans une volonté de remettre la nature au centre de notre mode de vie. Cette première étape, bien qu’indispensable, n’est pourtant pas suffisante, et les enjeux climatiques auxquels nous faisons fassent doivent intégrer une nouvelle approche dans notre rapport au vivant. A travers cette série, je souhaite témoigner des multiples modes de cohabitation, plus ou moins harmonieux, entre l’homme et la nature dans nos sociétés actuelles. Pour y parvenir, j’ai opté pour la technique de photographie en infrarouge : cette technique, employée par les services de cartographie des espaces naturels, vient capter le rayonnement infrarouge réfléchie par la structure interne des feuilles. Il en résulte une coloration rouge des végétaux, dont la teinte varie suivant la concentration en chlorophylle. Cette uniformisation chromatique rend la présence végétale plus visible et ses modes de propagation plus lisibles. Les points de vue adoptés sont eux aussi variés, allant du détail au panorama, pour pousser la réflexion du spectateur au-delà de sa perception immédiate. Pour autant, mes photographies se portent majoritairement sur des environnements locaux. Pour renouer le contact avec la nature, inutile de se rendre à l’autre bout du globe : la nature est partout autour de nous, il suffit d’ouvrir les yeux et de la chercher. Un premier pas salutaire dans le changement de notre rapport au vivant.

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