M41, Pamir highway : rencontres sur le toit du monde
Cette série d’images a été prise au gré des rencontres, détours et séjours, sur la route du Pamir, durant cinq semaines, à l’automne 2014. En ces mois de septembre et octobre, sur ces hauts plateaux de l’est du Tadjikistan, l’été semblait laisser directement sa place à l’hiver. La « Pamir highway », qui n’a d’autoroute que le nom (tant elle a été usée et non entretenue) débute à Khorog, capitale du Pamir, et se perd – plein est puis au nord - jusqu’aux plaines du Kirghizstan. Partout, et jusqu’aux premières vertes contrées kirghizes, des paysages à couper le souffle : de la large vallée du Wakhan frontalière de l’Afghanistan et ses rares oasis de vie ; en passant par les hauts plateaux rocailleux, poussiéreux ou enneigés, jusqu’aux murailles de très hauts sommets. Le tout, strié de torrents et ponctué de larges retenues d'eau. Si les paysages sont sublimes, la population l'est encore plus : les Pamiris sont d’une grande humanité. Ces hôtes prouvent, une fois encore, que ceux qui ont le moins sont bien souvent ceux qui donnent le plus. Ces villages ou hameaux où l’on se presse pour accueillir le rare voyageur au sac à dos, à toute heure, avec le thé et les maigres réserves familiales. Sans contrepartie, si ce n’est répondre à de nombreuses questions, si loin de l’image du touriste-dollar. Les habitants de ces hauts plateaux ont un vrai sens de l’hospitalité, de la générosité, du partage, de la curiosité et de l’ouverture d’esprit. Comme un pied de nez au fondamentalisme religieux qui, malgré la proximité géographique, n’arrive pas à s’immiscer.