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« Au-delà du grain, il y a dans la photographie de Marie Le Moigne, les détails d’une mise à nu. Émotion première à l’absence de toute temporalité ; les images sont les mêmes pour tous, la lecture en est multiple. Chaque imperfection devient détail voulu, faisant douter de ce que nous voyons ou de ce qui nous échappe. Une traversée de miroir involontaire qui, le récit fini, abandonne le lecteur à sa propre introspection. » — L’éditeur CORRIDOR ÉLÉPHANT Série de photographies argentiques - 2023 Ce projet vise à explorer le concept de l’intimité. L’idée est d’inviter le spectateur-rice à pénétrer dans un monde mystérieux où les paysages, la géographie du corps et les histoires personnelles se rencontrent. La notion de « jardin d’eden » évoque un espace privé et caché, un monde intérieur. RÉVÉLER L’INVISIBLE à travers l’apparition du corps. SUSCITER L’ÉMOTION : sensation mélancolique ou nostalgique. Les images sont comme des fe- nêtres ouvertes sur des mondes intérieurs. METTRE EN AVANT LA DUALITÉ : Le projet explore la dualité entre le public et le privé, l’extérieur et l’intérieur, le visible et l’invisible, la nature et le corps mis à nu. C’est en effet, à travers des juxtapositions visuelles que cet effet de dualité s’opère. Le grand format à la vertical montre l’intime, le corps, tandis que le petit format encadré révèle des paysages extérieurs. Le renversement visuel se crée par ce changement d’échelle. L’intime devient paysage, et le paysage devient intime. CRÉER UNE NOUVELLE NARRATIVITÉ Cette série s’inscrit dans le prolongement de mes précédents travaux photographiques. En effet, le corps féminin est omniprésent dans mes images. Les territoires intimes montrent des indices corporels, des frag- ments d‘énigmes, une géographie intérieure. Le délire féminin est associé au concept d‘hystérie. Le rêve et la réalité se confondent. Dans une atmosphère entre huit clos et errances extérieures, un personnage fé- minin habite l’espace intemporel. L’attente. Le temps est suspendu. C’est une sorte de journal intime rendu public. Je recherche à créer un univers poétique et atemporel tout en questionnant des faits de sociétés. Je suis très inspirée des romans de Marguerite Duras où les personnages romanesques sont coupés des liens avec la société. Empreints d’abstraction, les personnages se situent dans des temporalités indéfinis, ils se caractérisent presque comme des fantômes. INTERVIEW Pourquoi le noir et blanc ? J’ai une affection particulière pour le noir et blanc en raison de son caractère nostalgique et intempo- rel. Cette esthétique m’offre la possibilité de percevoir la réalité sous un angle différent, en nuances de gris, ce que mes yeux ne pourraient saisir autrement. Pourquoi le choix de l’autoportrait ? Telle une recherche introspective, je m’expose dans le but de me réapproprier mon corps. C’est une quête de soi et une reconquête de l’enveloppe physique que je réalise en travaillant sur l’autoportrait. J’explore à travers cette introspection les mutations, les peurs ainsi que les rêveries. Mon corps se dessine et présente des fragments de mon être et des énigmes. Comment construisez-vous vos séries ? Je suis inspirée par la littérature, comme les œuvres de Marguerite Duras. J’écris et construis mes séries photographiques comme des poèmes visuels. La question du langage m’intéresse particuliè- rement ainsi que le langage du corps et l’espace qu’il habite, son environnement. Comment le corps habite-t-il l’espace ? Quelle trace laisse-t-il derrière lui et dans la nature ? Quelles empreintes ?