Tes mains ce matin, ce sont couplé à mon corps. Comme il est doux de te sentir à nouveau. Tes bras enlacés s’emmêlent le long de ma peau, la chaleur de ton souffle, onctuosité de tes lèvres. Tu m’avais échappé, tu m’avais manqué, mon « je t’aime » c’était perdu dans l’oubli. Où étais-tu ? Pourquoi se perd t-on aussi longtemps dans le temps ? Cette image de nous deux dans ce miroir, signe ces jours ensemble. Tu m’étais partie si loin, nos mains ne se connaissaient plus, devenu étrangères, elles se sont oubliées, elles aussi. Et chaque fois que l’on se refait l’amour, nos corps, nos cœurs, nos mains, s’apprivoisent à nouveau, se rencontrent une fois de plus. J’aimerais qu’on perde cette appétence à se manquer avant de se désirer. J’ai envie de te désirer avant même que tu ne me manques et que tu me désires sans avoir besoin d’un sevrage préliminaire. J’aimerais que l’on s’aime sans irrégularité, sans absence. Juste un jour après l’autre, sans en connaître la fin, nager dans l’infinité du trop pendant quelques vies. Je veux qu’ils y restent, ses bras autour de mon corps. Je les aime tout autant que ton âme, ils me manquent tout autant que tes lèvres. Alors ne pars pas trop loin cette fois-ci, ne t’en va pas trop longtemps. Ne nous laisse pas sombrer dans la perte de nos cœurs entrelacés.