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TRIBU/S DU MONDE – PAR ANNE DE VANDIÈRE #NOTE_ 23 NOV.2016

par
© Anne de Vandière

Lieu _Musée de l’homme Paris
Photographe _Anne de Vandière
Projet_Tribu/s du monde_
Jusqu’au 2 janvier 2017

© Le bloc-notes de Chantal Nedjib

D’un saut de mobylette, Anne de Vandière me rejoint au Musée de l’Homme pour présenter l’accrochage de sa nouvelle expo « Tribu/s du monde ». J’ai eu l’occasion de voir son travail quelques semaines auparavant, dans son lumineux atelier parisien.
Avant d’accéder à l’exposition au deuxième étage, un escalier nous souhaite la « Bienvenue » dans toutes les langues.

L'escalier du Musée de l'Homme © Le bloc-notes de Chantal Nedjib

>> Le propos de l’expo : défendre les « sentinelles de la Terre ».

Un travail engagé, envers les peuples « au bord du monde » comme le dit Anne. La photographe les nomme : « Sentinelles de la Terre ». Son objectif ? Défendre leurs modes de vie, leur donner la parole. Témoignage sur leur savoir-faire et leur mode de vie à travers de multiples parcours aux quatre coins du monde, sur 5 continents dans 20 pays ponctués de rencontres parmi 46 tribus.

L’expo (pourtant poétique et sereine) nous alerte sur la fragilité de ces patrimoines exposés à la modernité. Une modernité souvent imposée brutalement.

>> La scénographie :

* Les carnets de voyage de l’entrée

Une série de carnets confectionnés par la photographe.
A l’intérieur : textes, dessins, photos, collages de feuilles, matériaux, bijoux.
Témoignages uniques de ses voyages.
Ils sont exposés à plat dans des vitrines.
Quelle chance j’ai eu de les feuilleter dans son atelier.

Les carnet d'Anne de Vandière © Le bloc-notes de Chantal Nedjib

** Deux containers au cœur de l’expo :

Un premier container noir abrite 65 tryptiques constitués des portraits de mains, des visages et un texte évoquant des récits intimes de la personne photographiée : sa vie, son métier, ses souvenirs, ses souffrances, ses fiertés.
« Des enquêtes menées autour de petites histoires qui construisent les grandes… » commente le critique d’art Jérôme Sans.

© Le bloc-notes de Chantal Nedjib

Les photographies de mains sont remarquables. Sur un triptyque, on peut lire ces mots d’Aïlo Waddo, une femme hamar d’Ethiopie : « Mes mains m’habitent, j’habite avec elle. »

« Susy Gilbert est aborigène et vit à Broome. Elle aime que son pinceau glisse dans ces couleurs de terre et d’eau qui lui font penser à son pays d’origine » - 2011 © Anne de Vandière.
Les mains d’une femme Masaï sur le travail de perlage d’une parure - Tanzanie, 2011 © Anne de Vandière

Un deuxième container blanc réunit des photographies rétro-éclairées des habitants de ces tribus qui fixent les visiteurs. Happés par ces regards, on se sent appartenir au clan.

Anne de Vandière © Le bloc-notes de Chantal Nedjib
« Mali appartient à la tribu des Karo et vit au sud de l’Éthiopie dans un petit village perché au dessus de l’Omo. Elle cultive naturellement dans chacun de ses gestes, le culte de la parure et de la beauté" - 2013 © Anne de Vandière

*** Entre les deux containers, un couloir accueille la diffusion de vidéos de témoignages. Une ambiance sonore accompagne l’ensemble de l’exposition (chants, échos de la nature, ambiances des villages).Une installation originale et forte, l’immersion est réussie.

>> Portrait de l’artiste :

« Chaque visage rencontré, chaque main tendue et chaque propos recueilli dans l’intimité et la confiance m’ont convaincue que plus d’un chemin mène à l’avenir » commente Anne de Vandière. »

© Anne de Vandière

Artiste, ancienne journaliste et rédactrice de mode, elle est devenu photographe. Elle a choisi l’argentique et le noir et blanc et a réalisé des portraits de personnalités comme Daniel Buren, Jean Nouvel ou Yves Coppens.

>> À noter :
Un livre, édité sur papier japonais aux éditions intervalles accompagne l’exposition, avec une préface d’Erik Orsenna (79€).
Une belle idée de cadeau de Noël !