Parmi nos expert favoris, il y a Thierry Bouët : ancien directeur artistique du studio Harcourt, chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres, lauréat du Sony World Photography Awards … On pourrait parler de lui pendant des heures.
Grand habitué des séries, ce photographe de génie prépare actuellement un nouveau projet : depuis plusieurs mois, il photographie les numéros 1 des rues de Paris. À l’occasion du premier de l’an, il nous révèle en exclusivité les dessous de cette série singulière.
☞ D’où vous est venue l’idée de ce projet ? Quel sens a-t-il pour vous ?
L’emprise des chiffres, c’est l’actualité. Le numéro 1, le symbole de réussite.
Le numéro 1 des rues de Paris, mêlé à un désir de produire un sujet sur Paris, me permet de travailler sur ces deux constats.
Sur 6500 rues et voies de la ville de Paris, le hasard tape sur un chiffre.
Chaque façade est accompagnée d’un texte qui raconte son histoire contemporaine.
☞ Avez-vous un « 1 » goal à photographier ?
Depuis plusieurs mois je prépare un casse à la Banque de France, 1 place du Général Catroux. La façade est en travaux depuis des mois.
☞ À quoi cette série est-elle destinée ?
C’est une étude sur l’intimité de Paris aujourd’hui.
Chez les éditeurs, Paris est toujours proposé sous son aspect le plus connu, ses cathédrales, ses monuments, ses ghostbusters …
Je mène une enquête documentaire où chaque photo est une combinaison incroyable de hasards. Il s’y passe toujours quelque chose.