# Note_30 mai 2017
Lieux_Paris (BAL / MEP/ Pompidou /Fondation HCB/etc.)
Mai 2017.
Le printemps se termine mais les expos fleurissent un peu partout : Walker Evans à Pompidou, les 70 ans de Magnum au BAL, Claude Iverné à la Fondation HCB, Thierry Bouët à la Mairie du 1er arr., Shaun Gladwell à la MEP et un certain Léonard Bourgois Beaulieu – découvert à l’exposition collective « Melancholia » curatée par Adèle Jancovici.
Célébrer 70 ans de Magnum
☞ Magnum Analog recovery – au BAL
Une plongée dans le fonds de milliers de tirages d’époque enfin accessible : Magnum Analog Recovery. De nombreuses citations de photographes accompagnent les images, comme autant de réflexions sur le médium, le métier et son impact (tout relatif selon certains). À noter – parmi ce florilège de citations – cette pépite d’Henri Cartier Bresson : « Le métier de photographe, c’est d’être entre pickpocket et funambule. »
L’anniversaire de Magnum est aussi dans le métro :
174 images réalisées par 91 photographes exposées dans 11 stations de métro. Les photographies présentées traduisent la richesse des regards de ces photographes qui parcourent le monde et capturent les grands événements qui marquent la grande Histoire et les petits moments de la vie. Jusqu’au 30 juin 2017.
« Ma mère est moi » de Léonard Bourgois Beaulieu
☞ Expo « Melancholia » pour la revue « Innocente »
Polaroïd transformé issue de la série « Ma mère est moi » qui illustre donc la rencontre avec un de ses premiers modèles en 2008, Yuan, qui en perdant sa mère un an après, décida de porter une partie de ses vêtements, coiffure et maquillage. En 2013, l’artiste le reprend en photo pour témoigner de ce changement décomplexé.
Une image de la série est exposée dans l’exposition collective Melancholia curatée par Adèle Jancovici avec des artistes aussi imposants que John Baldessari, Jeff Wall et Sarah Moon. Jusqu’au 14 juin. (49, rue Notre-Dame de Nazareth – Paris 3)
La revue « Innocente » paraît aux Editions Prude. Revue d’art contemporain trimestrielle réalisée par des artistes liés à la photographie plasticienne.
Walker Evans
☞ Retrospective – Centre Georges Pompidou.
Des icônes à redécouvrir parmi près de 300 photographies d’époque. On y découvre l’obsession du photographe américain qui compte parmi les plus importants du XXè siècle (1903-1975) : son obsession pour l’architecture des bords de route, les enseignes et signes typographiques et aussi pour les visages. Et on comprend mieux ce qui se cache derrière le « vernaculaire » (des formes d’expression populaire employées par des gens ordinaires à des fins utilitaires).
« Vous ne voulez pas que votre œuvre vienne de l’art ; vous voulez qu’elle prenne origine dans la vie ? C’est dans la rue qu’elle se trouve. » a expliqué le photographe en 1971.
Shaun Gladwell en skateboard
☞ Maison Européenne de la Photographie
Du skateboard à la MEP ! L’artiste Australien Shaun Gladwell explore la poésie de l’instant avec le mouvement du corps dans l’espace, une respiration bienvenue après les images provocantes d’Orlan « en capitales ». Jusqu’au 18 juin 2017.
Claude Iverné
☞ Exposition « Bilad es Sudan » – Fondation HCB
Lauréat du Prix HCB en 2015, Claude Iverné a poursuivi son projet mené en 1999 au Soudan Nord, alors en noir et blanc. « Une pensée intime ne vaut-elle pas l’histoire dès lors qu’elle se partage publiquement ? », selon l’auteur.
Une approche anthropologique aux légendes extrêmement détaillées. Cadrage, distance et tirage sont très soignés. Comment cette Tour Eiffel est-elle arrivée sur le tissu de la robe du modèle ?
Le second volet dévoilé ici dépeint le Sud en couleur. Après ses photographies en Afrique, la boussole du photographe se déplace de Trégastel à la vallée de la Roya, passe par le bois de Vincennes à la rencontre des réfugiés soudanais, portraits saisissants et magnifiques !! Jusqu’au 30 juillet.
>> Édition d’un livre aux éditions Xavier Barral.
Thierry Bouët
☞ Affaires privées_Mairie du 1er arr. de Paris
Images reflets d’annonces de vente. J’adore cet humour de situations servi par une grande maîtrise de la photographie. Jamais grinçant, toujours incongru ; les images sont toutes légendées des petites histoires qui expliquent pourquoi les objets insolites présentées sont à vendre sur Le Bon coin La mise en scène et les légendes rendent les images irrésistibles. L’expo est terminée depuis le 24 mai. Une raison insuffisante pour ne pas en parler.
>> Livre publié aux éditions Xavier Barral (encore un)
Bottes d’équitation italiennes
« 200 € • Paris • Je vends mes bottes de fabrication italienne. Modèle unique taille 41 en très bon état. Très confortables, cuir ultra souple. Elles sont très élégantes, parfaites pour les concours. Hauteur 42 cm, tour de mollet 37 cm. Je les ai achetées 500 € à un bottier italien.
Antoine est étudiant et monte presque tous les jours dans un haras aux portes de Paris. Très à cheval sur l’allure et l’équipement, il commande des bottes sur mesure à un chausseur italien. Lorsqu’il les reçoit, elles se révèlent trop grandes. Il les fait reprendre par un cordonnier parisien mais rien n’y fait. Il espère les revendre et mesure la difficulté à trouver le bon pied.»
Bateau à vapeur type chaloupe
12 000 € • Andrésy • Bateau à vapeur de 4,8 m sur 1,7 m équipé d’un moteur bicylindre basse et haute pression d’une chaudière neuve de moins de 25 l. Le tout sur une remorque freinée de 900 kg.
Lulu a acheté cette chaloupe d’origine anglaise il y a deux ans. Elle lui a coûté douze mille euros. Mécanicien général, Lucien a remis la chaudière en état. Il fait désormais partie du cercle fermé des vaporistes. Il n’a jamais mis son canot à l’eau, alors que sa maison est à deux cents mètres du confluent de la Seine et de l’Oise. Il le vend pour aider ses enfants auxquels il donne tout depuis toujours.
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