« Un excès de réalité qui mène à de l’irréalité. »

par Wipplay
© Matthieu Grospiron

Répondant à l’invitation du  collectif Tendance Floue et des Éditions Textuel, les membres de la communauté Wipplay ont envoyé plus de 6 000 participations  au concours I comme imaginaire (ouvert entre le 27 septembre et le 01 décembre 2021).

La pre-selection opérée à l’issue du concours présentait un ensemble de 600 photos allant du perturbant petit détail à la plongée dans un brouillard mystérieux. Si toutes les propositions ont indéniablement titillé notre imaginaire, il a bien fallu pour notre jury faire un choix. L’équipe des Éditions Textuel et le photographe Pascal Dolémieux (Agence Vu, Agence Métis…) se sont réunis ce mardi 15 février pour délibérer et décerner les 3 prix du jury.

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Une manière de surprendre nos regards

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🏆 1er prix 🏆
 Matthieu Grospiron – “End fall start winter ”
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© Matthieu Grospiron

Voici un cliché qui se joue merveilleusement de l’absence et la présence, en se concentrant frontalement sur un détail du quotidien : des traces dans la neige. Des traces anodines -qui pourraient être celles d’un véhicule par exemple ?- mais qui s’arrêtent brusquement… pour mieux laisser notre imagination galoper.

Pour Pascal Dolémieux, cette photo, c’est avant tout « un excès de réalité qui mène à de l’irréalité.  C’est une photo qui, au départ ne semble pas particulièrement propice à l’imagination mais qui, finalement pose d’entêtantes questions : S’agit-il d’une mise en scène ? À qui appartiennent ces traces ? Pourquoi s’arrêtent-elles ? »

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❤️LES COUPS DE COEUR DU JURY ❤️
Odna – “Midnight Terror”
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© Odna

Une photo comme une question : devant ces silhouettes décharnées, il faut comprendre ou imaginer quelque chose qui puisse faire sens. L’image ne paraît pas réelle et le noir et blanc comme le travail brut de la luminosité viennent nous guider dans notre quête. S’il faut trouver un sens, il sera irréel, magique. « Je vois à gauche peut-être une licorne ou un animal mythologique. Sur la droite, un indien d’Amérique du nord, avec sa coiffe. Tout est à l’oeuvre pour faire travailler l’imagination.« 

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Alis – “Haut les jambes!”
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Avec une esthétique à la Tim Burton et une étrange fixité cette photo ne pouvait qu’exciter l’imagination.

« Le coté figé, très sculptural de la photo percute immédiatement. C’est un enfant mais cela pourrait aussi bien être un mannequin. Le hamac est l’objet des siestes au soleil après un après-midi à courir dans tous les sens. Ici, ce n’est plus tellement vivant mais objectivé. Il y a quelque chose en plus qui met hors du vivant la scène photographiée. L’obscurité de la forêt accentue encore ce sentiment. Ce qui est fort ici est qu’on pourrait être face à une photo  familiale, intime, pour autant, elle à quelque chose d’incongru, irréel, statique. »

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Alis – “Haut les jambes!”
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© MorfeuH

Cette photo nous emmène quelque part  entre le réel et le fantasmé. Pour atteindre cet endroit inaccessible, le photographe convoque l’Histoire. Un chateau fort qui se dessine entre les brumes et voici toute la mythologie médiévale qui nous vient en tête.

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