Blooming-Cy Twombly
# Note_ 15 mars 2017
Lieu Centre Pompidou
Photographe Cy Twombly
Ceci n’est pas une erreur, Cy Twombly n’est pas seulement le grand peintre américain salué comme l’un des plus grands de la deuxième moitié du XXème siècle, c’est aussi un passionné de photographie.
Formé auprès des photographes américains Hazel-Frieda Larsen et Aaron Suskind , il développe une véritable identité du « peintre-photographe » avec ce format carré. Depuis ses débuts au Black Mountain College, Cy Twombly n’a cessé de pratiquer la photographie.
Still Life, Black Mountain College, 1951
Impression à sec sur carton, 43,1 x 27,9 cm
Collection Fondazione Nicola Del Roscio © Fondazione Nicola Del Roscio, courtesy Archives Nicola Del Roscio
De loin on aperçoit des natures mortes de Morandi… mais en s’approchant, les bouteilles et les pots du peintre italien se révèlent être des photographies de Twombly et non des toiles du peintre italien.
Reflets du goût de Cy Twombly pour le flou, les couleurs pastel ou parfois saturées et stridentes, les tirages à sec évoquent un monde d’images contemplatif.
Lemons, Gaète, 1998
Impression à sec sur carton 43,1 x 27,9
Collection Fondazione Nicola del Roscio © Fondazione Nicola Del Roscio, courtesy Archives Nicola Del Roscio
Ces polaroids de cédrats (famille des citrons) aux couleurs saturées rappellent son goût pour la sculpture. Loin des conventions photographiques de l’époque, il fait naître par l’image des « poèmes succincts et discrets ».
Cette photographie est tirée d’un reportage célèbre de Horst P.Horst pour la revue Vogue en 1966. On le voit en dandy dans un intérieur palatial italien avec son épouse, Tatiana, aristocrate aux coiffures élaborées, et leur fils de six ans, Alessandro, déguisé en général napoléonien.
La photographie a joué un rôle important à la fois dans son art et dans sa vie. Extrêmement discret, voire secret, Twombly s’est fait photographier tout au long de son existence.
#ExpoCyTwombly
Né en 1928 à Lexington, Virginie, Cy Twombly est décédé en 2011, à l’âge de quatre-vingt-trois ans, à Rome où il a passé une grande partie de sa vie.
Unanimement salué comme l’un des plus grands peintres de la seconde moitié du XXème siècle, Twombly qui, depuis la fin des années 1950, partageait sa vie entre l’Italie et les États-Unis, «syncrétise» l’héritage de l’expressionisme abstrait américain et les origines de la culture méditerranéenne.
De ses premiers travaux du début des années 1950, marqués par les arts dits primitifs, le graffiti et l’écriture, jusqu’à ses dernières peintures aux couleurs exubérantes, en passant par ses compositions très charnelles du début des années 1960 et sa réponse à l’art minimal et conceptuel dans les années 1970, cette rétrospective souligne l’importance que Cy Twombly accorde aux cycles et aux séries dans lesquels il réinvente la grande peinture d’Histoire.
L’exposition est aussi l’occasion de rendre sensible la relation forte entretenue par l’artiste avec Paris. Le Centre Pompidou lui avait dès 1988 consacré une première importante rétrospective.
☞ Voir d’autres notes de Chantal Nedjib : Un demi-siècle dans l’Himalaya avec Matthieu Ricard #Note_3 Mars. 2017 ; Consonances par Adrien Boyer #Note_10 Fev.2017