À l’occasion du 7e festival « Jardins ouverts », la Région Île-de-France a célébré les jardins franciliens à travers un concours photo organisé en partenariat avec Wipplay baptisé "Eau ! Mon Jardin". En ces temps de sécheresse et de canicule, il visait à mettre à l'honneur l'or bleu indispensable à la survie des espaces verts de la région la plus peuplée de France.
C’est un cliché énigmatique et poétique de Louise Armand qui a charmé le jury. Depuis le 26 août, il est exposé, aux côtés d’autres lauréats, à la ferme urbaine Zone Sensible à Saint-Denis. Nous avons souhaité en savoir plus sur la photographe distinguée par ce concours et son travail : à vous désormais de la découvrir dans l’entretien qui suit. Bonne lecture !
Commençons par ton parcours : d’où viens-tu et où es-tu basée actuellement ?
Je m’appelle Louise Armand, je viens de Marseille où je vis et travaille, après une parenthèse de 25 ans à Paris.
Je suis photographe, vidéaste et réalisatrice de bandes-annonces pour le cinéma.
Sur quels projets liés à la photographie travailles-tu en ce moment ?
J’ai voulu explorer cette année la technique du cyanotype. J’avais envie de revisiter à ma façon ce procédé, avec mes photos. Entre photosynthèse et photographie, la série Blues, sera constituée essentiellement de tirages cyanotypes à partir de collages de photos abstraites, d’arbres, d’ombres et de lumière. Je présenterai ce travail aux OAA (Ouvertures d’Ateliers d’Artistes), évènement organisé par le Château de Servières fin septembre à Marseille.
Je porte beaucoup d’attention à la lumière naturelle dans mes photos, c’est très souvent ma première motivation. J’aime toutes les lumières, mais je ne me lasse pas de celle de Marseille.
Je prépare aussi une série de photos avec une jeune femme, sur le corps et le visage, intégrés dans le paysage et la lumière de Marseille et de ses environs, sur plusieurs mois et saisons. J’espère pouvoir présenter ce travail en 2024.
J’ai une troisième série en cours, Années lumières, où je travaille de nouveau au cyanotype à partir de mes photos en recréant d’autres mondes. Je présenterai ce projet en 2024. En attendant, je continue de photographier ce qui m’entoure quotidiennement.
Parlons de la photo qui t’as valu le 1er prix du concours EAU MON JARDIN. Quand et comment a été pris ce cliché, dans quel contexte ?
L’histoire de cette photo est très simple : durant l’été 2012, j’ai écrit un conte avec ma fille et ma belle-fille, Le renard et le loup. Je les ai filmées et photographiées, avec et sans masque, et ce cliché a émergé de la série. C’était comme un clin d’œil à la fable, au beau milieu de Versailles. Il faisait très chaud ce jour là, et l’étendue d’eau reflétait un ciel blanc, c’était très apaisant, bien qu’un orage a éclaté quelques minutes après.
Parmi toutes tes photos publiées sur Wipplay, au-delà de celle primée pour EAU MON JARDIN, peux-tu nous indiquer un cliché qui te tient vraiment à cœur, et nous expliquer pourquoi il compte à tes yeux ?
Je pense à une des toutes premières photos que j’ai publié sur Wipplay il y a un an. Elle avait retenu votre attention dans les Talents de la semaine #18.2022 (Dans le vent 1). C’était très encourageant et motivant pour commencer avec Wipplay. Elle vient d’une série faite en rentrant de Corse, sur le pont du bateau.
Entre la lumière, les couleurs, les corps en lutte contre le vent, il y avait comme quelque chose de posé et d’arrêté dans le temps qui me plaisait bien.
Dernière question ! Parmi tous les talentueux utilisateurs de Wipplay, est-ce qu’il y a un (ou plusieurs) compte(s) dont tu apprécies particulièrement le travail, et que tu conseillerais ?
J’ai envie de dire, ceux à qui je suis abonné, déjà. Je ne peux pas tous les citer, ce serait trop exhaustif, ni en citer un ou deux, je n’arrive pas à me décider.
Mais si vous avez besoin d’une curatrice, je veux bien faire une expo collective avec les Wipplayers 😉
J’ai souvent des coups de cœur pour les non-professionnels, les amateurs au sens noble du terme, ceux qui aiment ce qu’il font, mais attention, j’aime aussi les professionnels !
