Bousculer les codes, telle pourrait être la devise du concours PHOTOGRAPHIE EXPERIMENTALE 100 % argentique organisé avec LOMOGRAPHY.
Un bon moyen d’y parvenir est peut-être de relire les thèses du philosophe photographe brésilien Vilém Flusser qui évoque une nouvelle façon de photographier. Pour simplifier, la personne qui utilise l’appareil photographique peut penser qu’elle règle les contrôles afin de produire une image montrant le monde de la manière dont elle le voit, mais c’est la nature pré-programmée de l’appareil qui fixe les paramètres de cet acte et c’est le dispositif du développement qui façonne le sens de l’image finale.
Charge à vous de perturber ces réglages, de bousculer les normes pour explorer de nouveaux territoires visuels ! Pour vous inspirer, nous vous présentons 3 travaux d’avant-garde réalisé par le précurseur Miroslav Tichy , le photographe japonais HOSOE Eikoh (aka « le danseur ») et le photographe explorateur Bernard Plossu.
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Miroslav Tichý (1926-2011) – « Le voyeur »
Des négatifs abîmés, des lentilles poncées à la cendre…
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Tichý est un artiste d’avant-garde. Son travail se caractérise par une sous-exposition, des images peu nettes, des supports négatifs abîmés. Tels sont les piliers du style « Tichý », un artiste qui fabriquait lui-même ses objectifs et ses appareils photographiques à partir d’objets divers. Détail amusant : Tichý ponçait par exemple ses lentilles d’objectif avec de la cendre de cigarette et du dentifrice.
La série qui vous est présentée ici a pour sujet des photographies de femmes réalisées à la volée. Pour en savoir plus, prenez le temps de lire la notice du centre Pompidou qui consacrait la première exposition en France sur l’œuvre de Tichý en 2008.
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HOSOE Eikoh (1933) – « Le danseur »
Quand la photographie entre en transe
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Eikō Hosoe (細江 英公, Hosoe Eikō?) est un photographe japonais qui a émergé dans le mouvement des arts expérimentaux du Japon de l’après-Seconde Guerre mondiale. Ses photographies sont souvent qualifiées comme sombres, oniriques et troublantes.
Nakamori, qui a consacré un ouvrage sur l’œuvre de Hosoe, décrit le travail de Hosoe comme un exercice de transe. « Au lieu de simplement photographier le sujet, il a commencé à se considérer comme impliqué dans la création d’un espace et d’un temps distincts » affirme l’éditeur.
Le photographe danse et entre en transe lors de ses prises de vue. Il résulte alors des images hors cadres, floues mais dont la puissance poétique est indéniable.
Pour en savoir plus : https://www.ericmouchet.com/gem/eikoh-hosoe/
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Bernard PLOSSU (1945-) « l’explorateur »
Accueillir le hasard des photos ratées-réussies
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Bernard Plossu , est un photographe français connu pour ses photographies « reportages » de voyages. Lors d’une interview dédiée au photographe, Patrick de Haas découvre une boîte contenant des photographies inédites dites expérimentales. En réponse, Plossu dit accueillir le hasard. Le hasard, correspond à ses photos « ratées-réussies » capable de procurer une émotion inattendue, une stupeur bienvenue face à un heureux accident.
Sur ces 3 images, le photographe se joue de la technique, plus précisément, des mises en condition particulières de l’appareil photo : prise de vue du miroir de l’appareil ou prise de vue d’un paysage inondé d’une lumière à travers des lunettes solaires, produisant d’étranges taches blanches
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à lire l’article La création, l’amitié, la liberté par la revue METTRAY sur le blog de Fabien Ribéry.
⭐ POUR ALLER PLUS LOIN ⭐
☞ Pour jouer les explorateurs, c’est par ici: https://www.wipplay.com/fr_FR/concours-photo/photographie-experimentale
☞ Les autres inspis du moment : https://www.wipplay.com/blog/category/infos-concours/
