Myriam Boulos et Joakim Eskildsen photographient l’adolescence

par Wipplay
© Myriam Boulos

Le concours photo HISTOIRES D’ADOLESCENCE vous invite à capter une tranche de vie où tout se construit. Ce nouveau partenariat avec l’Institut Français du Liban et Beirut Photo Festival est l’occasion de poser votre regard sur les adolescents, pour tenter de retranscrire une part de vérité de ces années si fondamentales.

Le jury du concours réunira Marine Bougaran (président de l’association Soura) et Bénédicte Vigner (attachée culturelle à l’ambassade de France au Liban) mais aussi  de grandes écritures de la photographie : Frédéric Stucin, Myriam Boulos et Joakim Eskildsen. Ces deux derniers artistes rejoignant tout juste la communauté des experts Wipplay, nous souhaitions vous les présenter. L’occasion de mettre en lumière leurs travaux relatifs à l’adolescence.

Joakim Eskildsen © Cia Rinne.
Myriam Boulos © Myriam Boulos

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Myriam Boulos
Le désir de photographier contre la norme

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Myriam Boulos est née en 1992 au Liban. À l’âge de 16 ans, elle commence à utiliser son appareil photo pour questionner Beyrouth, ses habitants et sa place parmi eux.  Myriam a participé à des expositions collectives nationales et internationales, notamment « Infinite identities » (Amsterdam), 3ème biennale des photographes du monde arabe (Paris), et « C’est Beyrouth » (Paris). Aujourd’hui, elle utilise la photographie pour explorer, défier et résister à la société. En 2021, elle a reçu le Grand prix ISEM, le 2e prix de la bourse pour femmes du PhMuseum, Foam talent, et elle a rejoint Magnum.

« Pour moi la photographie est une façon de résister à toute forme d’oppression normalisée. Un exemple très simple : Un soir, je rentrais dans ma voiture après une soirée que je photographiais. Un homme s’est collé à ma vitre, m’a regardé dans les yeux et a commencé à se masturber. J’ai pris ma caméra, je l’ai photographié (avec mon flash direct évidemment) et j’ai démarré. ».

Le travail de Myriam est sans tabou, entre art, photographie de rue et résistance. La photographe ne cherche pas à mettre en scène mais plutôt à attraper les instants. Depuis plus de 10 ans, elle raconte la révolution libanaise (thawra), le mouvement citoyen en bataille contre un gouvernement corrompu. Son travail d’exploration l’a aussi amené à produire la série Nightshift qui revient sur la place des jeunes femmes dans la société libanaise.

© Myriam Boulos
© Myriam Boulos
© Myriam Boulos
© Myriam Boulos
© Myriam Boulos
© Myriam Boulos
© Myriam Boulos

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Joakim Eskildsen
Dans le bleu de la jeunesse

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Joakim Eskildsen est né à Copenhague en 1971. Il est diplômé de l’université Aalto d’Helsinki, et fait partie de l’école d’Helsinki. Ayant commencé à photographier dès son plus jeune âge, il a suivi une formation d’apprenti auprès de Rigmor Mydtskov, le photographe royal de la Cour du Danemark. Il se lance dans son plus grand projet jusqu’à présent, dans lequel il a documenté, avec l’écrivain Cia Rinne, la vie, l’histoire et la situation des Roms dans différents pays, ce qui a donné lieu au livre très apprécié The Roma Journeys (Steidl 2007). Les photographies de Joakim Eskildsen ont été présentées dans de nombreuses publications, notamment le New York Times Magazine, TIME Magazine, National Geographic et The Smithsonian. Il est représenté par la Gallery Taik Persons, la Purdy Hicks Gallery et la Polka Galerie.

Dans sa série Skagen, Eskildsen choisit de photographier des personnes plutôt que les paysages si caractéristiques de la région. Les images de ces adolescents sont reliées par la même lumière bleutée, presque surréaliste. Même sur la photo où la jeune femme regarde directement l’objectif, elle semble distraite et rêvasser.

© Joakim Eskildsen
© Joakim Eskildsen
© Joakim Eskildsen
© Joakim Eskildsen
© Joakim Eskildsen
© Joakim Eskildsen

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