A l’occasion du concours LIBAN, UNE HISTOIRE D’AMOUR, l’Institut Français du Liban a convié Camille Allard – du pôle photo de Wipplay – pour participer à une table ronde dédiée aux enjeux futurs de la photographie.
Le 25 novembre dernier, Camille était au Beirut Art Center avec les photographes Thierry Van Biesen et Tanya Traboulsi pour répondre aux questions du modérateur Serge Akl : directeur de l’office du tourisme du Liban. Face à un public d’étudiants, de collectionneurs et de photographes, le débat a placé la photographie face aux nouveaux défis du digital.
La photographie face aux nouveaux enjeux du digital
La discussion a essentiellement tourné autour des NFT (« Non fungible token« ). Il s’agit – en français – d’un Jeton non fongible, jeton cryptographique qui représente un objet numérique : photographie mais aussi une vidéo, un fichier audio… A chaque jeton est rattaché une identité/un certificat numérique. Son authentification est validée grâce au protocole d’une blockchain qui lui accorde par là-même sa première valeur. Les jetons non fongibles ne sont donc pas interchangeables contrairement aux crypto-monnaies comme le Bitcoin, fongible par nature.
Ainsi, la valeur de cet objet varie en fonction du cours de la cryptomonnaie qu’il représente mais surtout en fonction de sa valeur intrinsèque, de par son originalité et sa rareté. C’est le jeu de l’offre et de la demande, à l’instar du marché de l’art ou des collectionneurs.
Sur le sujet, les questions fusent : Comment valoriser et certifier une œuvre digitale ? Comment faire concurrence à cette nouvelle forme d’art difficile à valoriser pour les photographes et les collectionneurs ? Est-ce que cette manière de certifier l’art est vraiment fiable ? Qu’est-ce qui fixe l’unicité d’une œuvre ?
Les intervenants se sont mis d’accord pour y voir une évolution possible, une nouvelle manière d’envisager l’art qui ne demande qu’à s’adapter. Cependant, ce progrès semble avoir des limites qui sont évoquées lors des échanges, notamment sur le contrôle des œuvres et des flux (acquisition, diffusion, exploitation).
La projection des images lauréates au concours
Le concours LIBAN, UNE HISTOIRE D’AMOUR, en partenariat avec Les Editions Filigranes, L’Orient le Jour et L’institut Français du Liban avait pour objectif de récolter des photos de culture, de marchés, de paysages et d’instants de vie. Les lauréats ont reçu des livres dédicacés et leurs images ont fait l’objet d’expositions en France et au Liban !
L’équipe Wipplay était sur place pour présenter les coups de cœur et les lauréats de ce concours photo. Il y avait une volonté d’ouverture et de valorisation de la photographie libanaise pour permettre l’expression et agrandir les horizons.
Un passage à Souk el Tayeb
Enfin les samedi 27 et dimanche 28 novembre, une trentaine de photographes issus du photojournalisme ou de la photographie d’art, ont exposé à Souk el Tayeb où ils ont pu rencontrer leur public et proposer leurs tirages et publications à la vente.
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