Les experts Wipplay à Sète !

L’équipe Wipplay était présente pour le premier week-end du festival ImageSingulières à Sète. Lors de la soirée projection du 1er juin, le public a pu découvrir les photos des experts Wipplay Ronan Guillou (jury du concours WEST COAST) et Frédéric Stucin (jury du concours STREET PHOTOGRAPHY) au Théâtre de la Mer. Ce week-end fut également l’occasion de voir les photos de Sandra Mehl (jury du concours TEENAGERS) qui exposait une de ses séries à Sète au même moment.

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« Las Vegas Valley » par Ronan Guillou
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Ronan Guillou (Français – 1968) vit à Paris, et travaille en France et aux Etats-Unis. Ses photographies sur l’Amérique ont conduit en 2011 à la publication d’un premier ouvrage – ANGEL – préfacé par le cinéaste et photographe Wim Wenders (Editions Trans Photographic Press). Depuis, l’auteur continue de tisser son lien photographique et humain avec l’Amérique. Il publie en 2013 une carte de Las Vegas Valley (Editions Poetry Wanted), et expose en 2014 la série ‘Truth or Consequences’, laquelle réunit photographies, son, et écriture. Les travaux de Ronan Guillou sont présentés lors d’expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger, et font partie de collections privées et publiques. Country Limit est le second livre de l’auteur.

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« Only Bleeding » par Frédéric Stucin
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Frédéric Stucin, 38 ans, est photographe, installé à Paris. Il réalise pour la presse de nombreux portraits de personnalités, acteurs, écrivains, chanteurs, hommes et femmes politiques.En parallèle, il pratique la photographie de rue, saisissant au vol les marcheurs des grandes métropoles.

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Sandra Mehl
Série « Ilona et Maddelena »
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« J’ai rencontré Ilona et Maddelena au pied de leur immeuble, alors qu’elles promenaient leurs chiens, un jour de juillet 2015. Âgées de 12 et 11 ans, elles ont grandi là, dans le bâtiment 26 de la Cité Gély, un quartier populaire de 2100 habitants, situé près du centre ville de Montpellier. Au deuxième étage d’un immeuble en comptant cinq, elles habitent avec leurs parents Thierry et Françoise, Etienne, le parrain de Maddelena, leurs chiens et leurs chats, et une multitude d’objets à l’effigie de Johnny Halliday et des Indiens d’Amérique. « C’est parce qu’ils vivent proches de la nature et qu’ils sont libres » explique Thierry, ancien légionnaire, et passionné par ce peuple.
Dès notre première rencontre, j’ai été fascinée par le monde merveilleux que les fillettes semblaient porter en elles. « Maddelena, c’est le petit clown de la famille », répète souvent sa mère Françoise, en pré-retraite après vingt-sept années passées comme assistante médicale. Coquette et sociable, la petite brune aime jouer à la comédie, faire des acrobaties sur les murs de la cité, et se projette policière. Sa soeur, Ilona, voudrait plus tard être vétérinaire, et aime rêver des chevaux blancs qui tapissent les murs de sa chambre.
Pendant un an et demi, la famille d’Ilona et Maddelena m’a ouvert la porte de son intimité, acceptant que je partage une partie de son quotidien. De repas du dimanche en repas d’anniversaire, de cérémonies de communion en pique-niques aux abords du quartier, « la photographe » est progressivement devenue Sandra. Par ce travail d’immersion, je souhaite porter un regard sur l’adolescence en milieu populaire aujourd’hui en France. Je suis captivée par la capacité de résistance et la manière de transcender son quotidien qui se manifestent parfois à cet âge dans ce milieu social et notamment chez les deux fillettes.
Quelques temps après notre première rencontre, j’ai compris pourquoi je les suivais elles et pas d’autres : plongée dans mon propre passé, je me revois à leur âge. » Sandra Mehl