Patrick Messina, un témoin privilégié des paysages français

Patrick Messina – expert Wipplay – a été jury pour nos concours CinéTrain, PAYSAGE et #frenchkiss. Ses travaux dans le domaine du paysage urbain, ou sur des territoires ruraux permettent à Patrick Messina de témoigner de son expérience intime des espaces et à en donner une lecture qui en renouvelle la connaissance. Il nous parle de son travail et de ses inspirations, alors que se déroule l’exposition « Paysages Français, une aventure photographique » à la BNF.

Quelles sont vos actualités dans les prochains mois ?

Du 24 octobre au 4 février 2018, la mission collective « France(s) Territoire Liquide » expose ses travaux à la Bibliothèque Nationale de France lors de l’exposition « PAYSAGES FRANÇAIS, une aventure photographique 1984-2017 ». À cette occasion, six photographies de ma série « Courte échelle » seront présentées. 

D’ailleurs, un nouveau personnage est entré dans le projet « Courte échelle ». Il s’agit de Joseph (5 ans), qui vient rejoindre mes deux enfants pour explorer très discrètement le territoire breton. Ils vont continuer à se cacher tous les trois, parmi les paysages du Morbihan.

Je prépare également un livre autour de André S. Labarthe, ce géant du cinéma français (25 ans de photographies). En parallèle, je travaille en ce moment sur des photographies prises lors d’une résidence en Colombie durant le mois de mai. Ces photographies seront exposées à Bogota l’année prochaine à la galerie Sextante. Par ailleurs, je continue le travail commencé en 2010 en Bretagne pour la mission France(s) Territoire Liquide.

Quelle est votre obsession photographique que l’on retrouve au fil de votre travail ?

La question que nous nous posions régulièrement avec Jérome Brézillon, « est-il plus intéressant de faire les photographies ou de les regarder ? », reste encore sans réponse; c’est peut-être ça mon obsession !

Je crois que c’est l’expérimentation qui m’anime. Quand nous avons mené notre projet France(s) Territoire Liquide, nous avons insisté sur l’idée d’expérience. Nous avions le droit de nous tromper, de recommencer … de prendre le temps nécessaire, en fait. C’est quelque chose qui n’existe pas dans notre quotidien de photographe de commande, et je me rends compte aujourd’hui que c’est essentiel.

Quels photographes vous inspirent ?

J’apprécie le travail de Richard Avedon, celui de Paul Graham, de Keizo Kitajima… La mission photographique de la DATAR, qui est d’ailleurs au coeur de l’exposition PAYSAGES FRANÇAIS, m’a beaucoup inspiré également.