Jusqu’au 8 mars, vous pouvez participer au concours GUIBOLES ET GAMBETTES avec au jury le photographe Chip Simons. Afin de vous donner un peu d’inspiration, on vous dévoile quelques photographes qui ont su raconter à leur manière cette partie du corps.
Martine Franck, vue par Henri Cartier-Bresson
Deux longues jambes joliment croisées et des mains sans visage qui tiennent un livre: c’est ainsi qu’apparaît Martine Franck sur une photo de son mari, Henri Cartier-Bresson. Dans l’image comme dans la réalité, elle fut cette présence à la fois tenace, élégante et discrète: la photographe de l’agence Magnum, qui sut mettre en valeur l’oeuvre de son mari. Elle encouragea ainsi les lectures divergentes, voire dissonantes, de l’œuvre de son époux, jusqu’à oeuvrer pour l’édification de la Fondation Henri Cartier-Bresson dans le 14ème arrondissement de Paris.
« Pour «signifier» le monde, il faut se sentir impliqué dans ce que l’on découpe à travers le viseur. Cette attitude exige de la concentration, de la sensibilité, un sens de la géométrie » – Henri Cartier-Bresson.
John Coplans, en chair et en os
Des longues et élégantes jambes de femme, c’est beau et séduisant… Mais tout n’est pas forcément tout beau tout rose dans la photographie. Parfois, l’esthétisme et la poésie se retrouvent aussi à travers des images crues, comme avec le travail de John Coplans. Ce photographe britannique livre des morceaux de son intimité derrière l’objectif en se mettant en scène nu. Malgré ses soixante-cinq ans, il n’hésite pas à jouer de sa chair, de ses articulations, de ses plis pour raconter une histoire aux spectateurs.
Étrangeté et abstraction avec Patrick Tosani
Dans la même lignée, le questionnement récurrent autour du corps du photographe français Patrick Tosani s’inscrit dans une perspective minimaliste et un jeu d’échelles. Alternant monumentalisation ou miniaturisation des objets et parties du corps, cet artiste ne cesse de déstabiliser nos perceptions et de réduire le corps à une forme sculpturale plus ou moins abstraite.
Elliott Erwitt, les petits détails qui font tout
Changement de registre avec Elliott Erwitt, un des pères fondateurs de la photographie moderne et ayant notamment photographier des célébrités comme Marilyn Monroe ou Jackie Kennedy. Il a su traduire à travers ses clichés pris au-jour-le-jour aux États-Unis et à travers l’Europe la candeur du monde, le décalé. En premier lieu, on y voit de l’humour mais il faut surtout se pencher sur la composition de l’image et les petits détails qui s’y cachent pour apprécier la photo et toute l’humanité qui s’en dégage.