Biographie
Né en 1969 à Villeneuve-les-Avignon
Meyer utilise la photographie pour se confronter à une réalité fuyante. Trois voyages dans les territoires occupés de Palestine donnent lieu à une série de onze images silencieuses et déchirées.
Avec «Putain de maïeutique camarguaise», il s’intéresse à la culture tauromachique de la course camarguaise et en tire une série sur les contrechamps du jeu et le silence existentiel qui surgit dans le rituel du spectacle. A partir de 2003, Meyer entame un travail dont le sujet est l’acte de voir. Pendant cinq ans, il suit le parcours du Cinéma Numérique Ambulant en Afrique de l’Ouest et photographie la rencontre improbable entre le cinéma africain et son public. Il produit «Mon frère lumière», visages de spectateurs pendant la séance de projection cinématographique, cristallisant la part de sacré de la réception d’une oeuvre.
Puis, il commence à pratiquer le photomontage. Il réalise les «Portraits décalés», au Mali, qui sont une proposition de voyage photographique. À chaque image, le décalage entre le personnage et son décor, un paysage parfois pris à des milliers de kilomètres de Bamako, produit sa propre poésie. La photographie offrant alors la possibilité de déploiement d’un imaginaire. A travers cette recherche formelle nouvelle, il expérimente une transgression douce.
Ces démarches photographiques sont réunies dans «Dans le cinéma, l’enfant spectateur», une série sur la résonance entre des enfants et les films projetés pour eux au cinéma l’Alhambra, à Marseille.
Influencé par la magie du moment théâtral, Meyer veut faire naître une forme d’ensorcellement par la mise en abyme du regard.